Amfissa

La ville doit son nom à la nymphe Amfissa, fille du roi mythique Makar, fils de Aeolos. Construite sur un emplacement stratégique au pied du mont Giona, Amfissa est mentionnée par Strabon et Pausanias. Cette ville Locrienen a prospéré à l’époque classique, hellénistique et romaine.

L’habitation de la ville a commencé dans la période géométrique. L’Acropole et ses fortifications sont évidents et dominent la ville moderne. Dans l’antiquité, Amfissa était connu pour sa rivalité contre l’Amphictyonie de Delphes pour le contrôle et cultivation de la plaine de Krissa; dans la guerre du Péloponnèse, il a dérapé avec les Spartiates.

Au 4ème siècle av J.-C. la région est devenue le centre des affrontements en raison de la richesse accumulée dans le sanctuaire de Delphes. La 4ème Guerre Sacrée a abouti  a la destruction de la ville par Philippe II en 338 av.J.-C. La ville a été reconstruite, régénérée et a combattu avec les autres villes de la Ligue étolienne contre les Galates (279 BC) et contre les Romains qui l’ont assiégé en vain en 190 av J.-C.

Après la victoire d’Octavien à Actium, Amphisse a reçu un certain nombre de réfugiés étoliens et a continué à prospérer jusqu’à l’époque franque. Puis, il est devenu part  du royaume de Thessalonique et siège de la Baronnie de Salona (La Sole) en vertu de la règle de nobles français de la famille D’Autremencourt, puis de la Société catalane. Pendant la période ottomane Salona était le siège d’un kaza, soit un district administratif et juridique. Lorsque la guerre pour l’indépendance grecque a éclaté en 1821, les habitants orthodoxes grecs se sont révoltés et ont tué les Ottomans qui habitaient dans la forteresse. Dans la région ont agis des chefs importants des revolutionnaires, tels que Panourgias, Dyovouniotis, Gouras, Athanasios Diakos et l’évêque de Salona, ​​Isaias. En 1826 Salona a été reconquise par Kütahi Pacha, qui l’ a finalement remis à Dimitrios Ypsilantis trois ans plus tard. Après la libération, de nombreux bâtiments ottomans ont été démolis. L’urbanisme et l’architecture de la ville ont aussi été touchés par le tremblement de terre de 1870. Toutefois, il y a encore quelques maisons et fontaines pour nous rappeler de la phase ottoman de la ville.

A Amfissa ont eu lieu de nombreuses fouilles, certains de ceux  de sauvetage, qui ont révélé parties de la ville romaine classique et tardive. Les trouvailles sont exposées dans le Musée Archéologique de Amfissa.

Le Musée Archéologique d’Amphissa est abrité dans un château des débuts du 20ème siècle qui avait des nombreuses usages publics jusqu’en 1987, quand la municipalité l’a cédé au Ministère de la Culture en vue de la formation du musée. Selon la tradition, il se trouve à l’emplacement de la 1ère Assemblée Nationale de la Grèce continentale de l’est, qui a eu lieu en 1821. Le musée a ouvert ses portes au public en 2002 et il inclut des trouvailles de la ville d’Amphissa et de nombreux autres sites du département de Phocide.

Dans sa cour sont exposés des stèles funéraires, des piédestaux des statues, des membres architecturaux et des mosaïques venant des bâtiments laïques de l’antiquité tardive et des basiliques protochrétiennes. 

La salle A du rez-de-chaussée (à gauche de l’entrée) contient les trouvailles de Cirrha, un port important du golfe corinthien et le port pour Krissa et Delphes.

La première vitrine de cette salle contient surtout des vases céramiques faites à la main, des outils en  pierre et en os de l’Age de Bronze. On voit aussi un vase protohélladique appartenant au type de la «saucière», un grand vase à double anse avec bec, un canthare de la période mésohelladique et une pendeloque en forme d’ancre. Le palier en pierre avec sa pierre d’écrasement était clairement utilisé pour le broyage de céréales. On trouve également des haches doubles, des lames d’obsidienne et de pyrite, des spires en pierre et certains outils en os, dont un qui disposait des dents pourrait être utilisé lors du tissage.

La vitrine suivante présente la céramique de la période mésohelladique, la dite minyenne, avec sa surface grise ou rougeâtre et son profil angulaire typique. Les types de cette céramique qu’on retrouve à Kirrha sont la kylix à haute pied, la coupe à deux anses, les grands vases ouverts à forme de cloche, le canthare et l’aryter ou la coupe à anse unique. Une coupe-passoir est d’intérêt particulier. Des vases de la même période sont exposés dans une seconde vitrine: des calathoi sans couleur, des petites coupes et des oenochoés avec ouverture arrière, ainsi qu’un grand vase à deux anses, avec le décor typique de l’époque, avec sa ligne ondulée sur l’épaule.

Une vitrine séparée contient un grand nombre de tessons peints en terre cuite, appartenant à la période mésohelladique (au-dessus) et à la période mycénienne (au-dessous).  Malgré que fragmentaires, ils contribuent à la compréhension de l’évolution et de la variété dans le décor de la céramique, allant des formes géométriques plus simples et à couleur unique aux dessins plus élaborés et arrivant à la forme du cheval avec une couleur blanche ajoutée.

Les autres vitrines exposent des vases mycéniens, dont des nombreux kylix à haute pied et des coupes basses coniques, un amphore à bouche fausse, une outre et un alabastre à forme de pain, avec trois anses ; aussi des grandes coupes avec bec de sortie, ainsi que deux figurines, une représentant la figure humaine suivant le type du «Ψ» (avec les bras levés) et une figurine animale. Un rhyton est tout particulièrement intéressant, car sa forme imite avec précision une outre faite de la peau d’un cochon.  

Une autre vitrine de la même salle présente quelques-unes des nombreuses figurines en terre cuite qui furent retrouvées dans le sanctuaire de la fin de la période archaïque de Kirrha et qui appartiennent surtout  à la période archaïque et classique. Quelques-unes représentent une tête féminine ou un protomé, elles portent souvent un polos (une haute couverture de la tête) et elles suivent des modèles corinthiens et pariens. Parmi les autres types des figurines, ceux qui dominent sont le type de la divinité féminine assise, le type de l’Artémis débout et tenant un cerf et un arc, ou celui de la koré qui tient un oiseau et une grenade. On voit également des plaquettes affichant une femme assise et des plaquettes découpées en forme de sphinx avec polos et de Gorgone en «course à genoux».

Un rare cerf en bronze constituait probablement l’anse d’un vase métallique. On voit aussi des modèles de fruits (poire, raisin) et d’animaux (cochon, tortue), une multitude de cotyles miniatures (juste quelques-unes des milliers retrouvés dans le sanctuaire) ainsi que d’autres types de vases miniatures (hydrie, amphore, canthare, oenochoé, lécythe). La tête d’Artémis  portant un polos et venant d’une petite statue en marbre date à la fin du 4ème siècle av. J.-C. et elle présente un intérêt tout particulier.

Parmi les autres trouvailles, on discerne les lécythes corinthiens avec fleurons du 5ème siècle av. J.-C. (globulaires, à forme de cloche ou de cylindre), les lécythes attiques à figures noires, une lampe à vernis noir avec des nombreuses mèches et une oenochoé du 5ème siècle av. J.-C. avec un décor incisé de lierre sur l’épaule. Toutefois, ce qui est vraiment intéressant du sanctuaire est la kylix fermé à figures rouges qui est attribué au «peintre de Karlsruhe», qui se date à 475-450 av. J.-C. et qui porte une scène dionysiaque à l’extérieur et la forme d’un jeune couronné qui joue la flute double, faite avec la technique du fond blanc sur la surface supérieure.

La salle s’achève par les trouvailles métalliques, une épée mycénienne du type C II et quelques poignards, une fibule spiroïdale et une épingle décorée par deux têtes de cheval. La même vitrine contient également des perles de colliers en pierre et en os.

La salle Β (à droite de l’entrée) présente des sculptures venant de Kallion, l’ancienne ville de Locre, recouverte dans sa plupart par les eaux du lac artificiel du Morne. L’espace est dominé par une statue de Perséphone portant un chiton et un himation, qui date entre 310 et 290 av. J.-C et à ses côtés par une tête d’homme barbu et par le torse d’une statue d’Artémis, une copie romaine du type des Versailles. Aussi on peut admirer le relief d’un jeune portant un himation, venant d’une stèle funéraire.

La salle C expose des trouvailles d’Itéa, Lilaia, Potidania (Kampos) et le sanctuaire de Déméter Erochos à Polydrosso. Ιtéa est le lieu de provenance d’un cratère, une hydrie, une amphore, une amphore à fausse bouche et un alabastre, tous appartenant à la période mycénienne, ainsi que d’une oenochoé de l’époque géométrique.

Crissa est le lieu de provenance des coupes qui sont surtout mycéniennes (une lécané à trois pieds, deux pithoi-amphores à trois anses et une coupe) ainsi que d’une amphore mésohelladique. Les 22 sceaux-cylindres mycéniens gravés sont particulièrement intéressants, représentant des animaux ; ils étaient probablement portés comme amulettes ou perles de collier ou autour du poignet.

Les trouvailles de Lilaia incluent de la céramique sans décor (oenochoés et une coupe du 7ème et du 6ème siècle av. J.-C.) ainsi que des nombreux objets en bronze de la période géométrique et archaïque. Il s’agit d’un diadème en bande, des perles de collier en forme d’oiseau sur un disque incisé, des fibules et des épingles à tête en forme de disque ou de bouton de lotus, des anneaux et des bracelets. Cet ensemble est complété par deux phiales en bronze, des anses des chaudrons et par des nombreux accessoires en bronze et des éléments du décor des coffrets en bois. Quelques-uns sont des feuilles découpées en forme des figures humaines et un visage de Gorgo et ils datent tous au 6ème siècle av. J.-C. On peut également voir un kylix attique à figures noirs avec une représentation d’une ménade, quelques figurines en terre cuite représentant les types familiers des protomés féminins et d’une femme debout, ainsi que deux tuiles incisés portant le nom «Lilaion». Finalement, le sanctuaire du dieu riverain Céphise nous a offert la tête et la main de la statue d’une fille en marbre qui date au 3ème siècle av. J.-C.

La vitrine qui inclut des trouvailles des tombes de la Potidania antique contient une casque en bronze, du type attique, avec des barbes décorés par un bouclier portant une étoile, qui date vers 300 av. J.-C. Les tempes affichent des omphales avec des rosettes incisées et par-dessous le relief des oreilles a été rendu de manière plastique. Le même cimetière a livré des aryballes protocorinthiens en forme de poire, ainsi que quelques monnaies en or du 2ème siècle av. J.-C. (bagues et boucles d’oreilles).

L’escalier qui conduit à l’étage dispose deux niches qui ont reçu deux petites statues en marbre de Pluton portant une corne d’abondance et d’Aphrodite avec un petit éros. Aussi on peut voir une stèle funéraire fragmentaire, portant l’inscription archaïque «Λεύκιπ(π)ος».

Sur l’étage, l’exposition est formulée thématiquement, incluant des trouvailles venant surtout de la ville d’Amphissa, mais aussi d’autres régions comme Kallio, Aghia Euthymia et le sanctuaire de Déméter Erochos.

La première vitrine contient une petite statue en terre cuite d’un jeune satyre qui fut recomposé par des nombreuses parties. Elle fut retrouvée à Kallio et elle date à l’époque hellénistique. Le petit satyre porte une couronne de lierre, un chiton court et une peau de lion sur la poitrine. Avec sa main droite il offre une libation par un kylix et il porterait un thyrse. Il s’agit de l’œuvre un peu maladroit d’un atelier régional ou local, mais il exhale la vivacité et la fraîcheur de l’art de la fin de l’époque hellénistique.

Par la suite, le visiteur peut voir le torse d’une petite statuette en marbre représentant Aphrodite, du 3ème siècle av. J.-C., un lécythe attique à figures noires du début du 5ème siècle av. J.-C. et une oenochoé béotienne à figures noires, avec lèvres en forme de trèfle de la fin du 6ème siècle av. J.-C. Elle représente un satyre agenouillé qui enflamme le feu sur un autel.

Par la suite on peut apprendre sur les bâtiments et l’architecture. Une variation de chapiteau corinthien date à la fin de la période hellénistique ou au début de la période romaine et à ses côtés un chapiteau très simplifié ou pas encore achevé de poros gris date au 4ème siècle ap. J.-C. Une vitrine avoisinante affiche des grands efilides (des couvertures de la tête du clou) en bronze et en forme de bouclier, ainsi que des nombreux clous en fer et en bronze, venant des portes. Des conduits d’arrosage en terre cuite furent découverts dans des nombreux points de la ville d’Amphissa et deux parties en sont présentées dans l’exposition. Les trouvailles de la vitrine suivante portent sur l’ameublement des maisons. Elles incluent des fragments en os et en métal venant du décor des meubles et des ustensiles. Une pyxis en bronze sous forme de larnax miniature (coffret) et un relief en os avec une scène mythologique sont des trouvailles exceptionnelles.

L’éclairage était assuré par des lampes en terre cuite, comme celle de l’époque romaine qui sont exposés et qui portent la signature de leurs potiers: «Alexandre» et «d’Epagathos». Du reste, les lampes à vernis noir sur l’étagère supérieure appartiennent à l’époque classique (une à trois mèches avec un membre séparé et un anneau de suspension), tandis que les lampes avec pied et la lampe grise à gauche appartiennent à la période hellénistique, et les autres appartiennent à la période romain et paléochrétienne. La vitrine avec la céramique utilitaire contient une oenochoé sans vernis et une à vernis noir, une grande casserole avec couvercle, une amphore commerciale, un lagyne et des nombreuses plaquettes.

La vitrine suivante est liée à l’alimentation, qui est représentée par un palier pour céréales, par des écailles de mer, des figurines d’animaux et d’oiseaux (cochon, vache, bélier, coq), par la coque préservée d’un œuf et par un rare modèle en plomb représentant une grille ou un plat de poissons.

Le monde masculin était dominé par la guerre et par son expression symbolique en périodes de paix, le sport. Une vitrine contient des épées en fer et des pointes de lances de la période classique, en provenance d’Aghia Euthymia et un poignard d’Amphissa. Un kylix à figures noires porte une représentation de bataille et une olpè à figures noires présent le moment où le guerrier porte sa guêtre – les deux vases appartiennent à la fin de la période archaïque. Des guerriers sont également représentés sur des aryballes corinthiens, à savoir les vases qui contenaient de l’huile avec lequel s’enduisaient les athlètes et par la suite nettoyaient leur corps avec des strigiles, comme ceux inclus dans l’exposition.

Contrairement, les occupations des femmes concernaient les besoins du foyer, comme ceux-ci sont représentés par les figurines des porteuses d’hydries dans la vitrine prochaine, ainsi que par les outils pour filer la laine (fuseaux), enrouler le fil (bobines – pelotons) et tisser (poids de tissage). Deux de ces poids de tissage dans l’exposition sont décorés par une rosette et une étoile. Une partie du monde féminin était également occupée par le jeu insouciant avec jarrets, représenté par une figurine féminine agenouillée. Pour leur embellissement, les femmes utilisaient des miroirs métalliques (le modèle de miroir  en terre cuite est possiblement une offrande funéraire symbolique) et des fards (poudres) qu’elles mélangeaient dans des écailles de mer, tandis que les épingles en bronze et en os et les fibules en bronze avaient un usage pratique, car elles fixaient les vêtements sur place, ainsi qu’une fonction décorative. Leur embellissement était complété par des nombreux bijoux, comme les perles en bronze de l’exposition, qu’elles gardaient dans des pyxides en terre cuite ou en bois.

Les vitrines suivantes contiennent des bijoux et des statuettes affichant tous les types de vêtements et de coiffure possibles des femmes. Parmi les bijoux, on discerne les grandes épingles avec tête discomorphe, les fibules en forme de huit et en arc, ainsi que les fibules béotiennes avec une plaquette de suspension carrées et souvent décorée avec incisions. Elles appartiennent toutes au 8ème siècle av. J.-C. On inclut également des perles en bronze et des pendeloques en forme de fruit ou d’oiseau, par la même période.

Les figurines représentent des femmes avec peplos (en haut à gauche), avec chiton ou avec chiton et himation. Une tient un éventail de paille (en haut à droite). Dans certains cas, la finition du peplos couvre la tête comme une fanchon (étagère du milieu, à gauche). L’étagère inférieure tient une petite sélection de plus de 800 petites têtes de figurines du 3ème et du 2ème siècle av. J.-C. retrouvées dans la Paidiki Chara (Cour de Recréation) d’Amphissa, avec leurs coiffures représentatives. La coiffure la plus représentative était la dite coiffure «de melon» qui aboutissait à l’arrière de la tête dans un chignon petit ou large (crobylos). Afin de fixer les cheveux sur place et les embellir, on utilisait durant l’époque géométrique des spirales en bonze et en or (des spires en métal en forme d’anneau). Du reste des bijoux on discerne des bagues en bronze et des boucles d’oreilles en or (une paire avec des figures d’Eros), alors qu’une bague en or et une pendeloque lunaire en or, décorés par du granite rouge, appartiennent au 2ème siècle av. J.-C. La couronne en or faite de feuilles trilobées en forme de pique appartient à la même époque.

La vitrine suivante documente le monde enfantin avec les jouets typiques : les figurines d’animaux et d’oiseaux, une plagone articulée (poupée), des vases pour l’allaitement (biberons) et un petit lécythe avec une représentation d’un petit enfant qui  rampe à quatre.

Par la suite, l’exposition présent des sujets cultuels, documentés par des kernoi, les vases typiques pour les offrandes, par la figurine d’une femme qui se prépare pour faire une libation et par deux grandes phiales de libation de la période archaïque. Celle à droite porte un décor de feuille et elle appartient au type du «calice de fleur».   Les événements théâtraux sont liés au culte de Dionysos. On y  utilisait des masques de tragédie et de comédie, comme celles que représentent les modèles miniatures en terre cuite, dans la vitrine prochaine. Dans la même thématique s’inscrivent les figurines des acteurs et des danseuses de l’époque hellénistique, tout comme le fragment d’une flute en os et la plaquette en plomb, avec la représentation d’Apollon tenant la guitare.

La vie publique est représentée par les scellements de terre cuite pour des documents  qui furent retrouvés dans les archives de Kallios et qui portent des représentations souvent empruntées de types numismatiques connus. Deux fragments de tuiles portent le nom de Lysipon, tenant des sceaux des Locres lors du 2ème siècle av. J.-C.

Un ensemble d’outils médicaux en bronze de l’époque romaine et en provenance d’Amphissa inclut des bistouris, des pinces et des petits écailles pour les dosages précis des médicaments forts que l’on  tenait dans des pyxides et dans des unguentaria en ver. La même thématique est approchée dans la vitrine suivante avec ses outils en os, les trouvailles squelettiques des patients et les figurines des femmes prêtes à accoucher, ainsi que d’un Telesphore, une divinité enfantine avec sa tête couverte, qui était lié avec l’accouchement réussi.

La vitrine de l’atelier céramique présent des différents types pour l’élaboration de la surface des vases, avec des exemples importés et locaux. On voit des vases à vernis noir, à pâte noire et à vernis rouge, avec un décor en relief ou en repoussé, une lampe avec la signature du potier Neikandros, une empreinte rougeâtre de la patte d’un chien, des vases qui n’ont  pas réussi dans leur cuisson, ainsi que des figurines avec grands ouvertures sur leur côté arrière, afin de ne pas éclater lors de la cuisson. Les vases étaient souvent fixés quand elles éclataient, par des liaisons en plomb, comme ceux exposés dans la même vitrine.

La vitrine suivante contient des types de vases de différents types et techniques ; parmi eux, on retrouve des coupes préhistoriques, géométriques, hellénistiques et romaines, des canthares à vernis noir avec des incisions en relief et avec un décor de terre cuite ajouté sous forme de spire de lierre, aussi des oenochoés de stries verticaux de la période classique, d’autres avec des lignes horizontales de la période géométrique, des amphores sans couleur et des pelikes à vernis noir, des skyphoi mégariques en relief, appartenant au 2ème siècle av. J.-C., une amphore commerciale, aussi du 2ème siècle av. J.-C. retrouvé dans la mer, une autre du type «Forlimpopoli» de la période romaine et une hydrie sans couleur du début du 5ème siècle av. J.-C.  Un askos (outre) double à vernis noir et avec décor incisé, daté au 3ème siècle av. J.-C. est particulièrement intéressant. On l’appelle souvent «oxygaron» et son intérieur est divisé en deux espaces pour l’huile et le vinaigre qui coulaient des becs diamétriquement opposés. Une autre outre hellénistique en forme de lentille pourrait avoir été utilisée comme bassinoire.

Les vases en bronze sont limités en nombre et incluent un perrirantère en forme de poire et une oenochoé trilobée avec une anse sous forme de bouton d’acanthe, depuis la fin du 4ème siècle ac. J.-C. ; aussi une phiale profonde sans décor et un haut aryballe du 1er siècle av. J.-C. ou du 1er siècle ap. J.-C. Un casque du type corinthien du 6ème siècle av. J.-C. venant d’Aghia Euthymia et des petits fragments de statues en bronze du 4ème siècle, av. J.-C. venant du sanctuaire de Déméter Erochos sont également liés avec le travail du métal. Finalement, on devrait noter le grand nombre d’anneaux en bronze, appartenant à la période géométrique et venant du même sanctuaire, qui constituaient apparemment une forme de monnaie avant les pièces.

La collection numismatique est exposée dans une salle séparée, ayant un caractère éducatif sur l’histoire de la monnaie. Elle inclut des trésors numismatiques de la Phocide, des monnaies isolées des différents sites et l’entièreté de la collection numismatique dotée au musée par Drossos Kravartogiannos, collecteur d’Amphissa.

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